La levée des sanctions de la CEDEAO contre le Niger
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de lever les sanctions contre le Niger juste avant le début du Ramadan, prévu le 10 mars dans les pays musulmans d’Afrique, selon les informations de Jeune Afrique.
Cette décision de lever les sanctions contre le Niger est perçue comme un geste de réconciliation qui vise à annuler la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la CEDEAO.
Initialement mises en place pour exercer une pression sur les autorités militaires au Niger afin de rétablir le président Bazoum au pouvoir, les sanctions de la CEDEAO n’ont pas abouti à ce résultat escompté.
Cependant, ce sont les civils qui ont été le plus durement touchés par ces sanctions de grande envergure. En effet, le Niger s’est retrouvé coupé de ses partenaires commerciaux habituels, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire déjà chronique pour les populations les plus vulnérables.
Malgré le maintien de relations avec ses voisins sous régime militaire, la junte au pouvoir a dû faire face à la fermeture des frontières avec le Bénin et le Nigéria, deux pays d’où le Niger importe habituellement des denrées alimentaires essentielles telles que le sucre, le lait en poudre et l’huile végétale.
Cette situation a conduit à des pénuries de médicaments et de produits de première nécessité, les itinéraires alternatifs par le Burkina Faso étant jugés trop dangereux en raison de la présence d’insurgés dans la région.
Malgré les dérogations accordées par le Bénin et le Togo pour l’aide humanitaire destinée au Niger, les autorités nigériennes ont jusqu’à présent refusé l’entrée aux camions en provenance du Bénin, compliquant davantage la situation.
La junte au pouvoir ne facilite pas la tâche à la CEDEAO et aux organisations humanitaires, compliquant ainsi la gestion de la crise humanitaire dans la région.