**Les conséquences du verdict du Tribunal de Première Instance d’Abidjan**
Depuis le 19 janvier 2018, le verdict rendu par le Tribunal de Première instance d’Abidjan dans l’affaire du «braquage de la BCEAO» continue de susciter des remous en Côte d’Ivoire. Les condamnations à 20 ans de prison ferme sans mandat de dépôt du Premier ministre Marie Aké Ngbo et du ministre Désiré Dallo, ainsi que du président Laurent Gbagbo et du ministre Justin Katinan Kone par défaut, ont marqué les esprits.
**La question de l’amnistie et ses ramifications**
Le chef de l’État a ensuite pris une ordonnance d’amnistie en août 2018, effaçant les infractions pour tous les condamnés, sauf pour le président Laurent Gbagbo, condamné comme complice. Cette décision a soulevé des interrogations sur le procès et ses motivations.
**Analyse des faits et enjeux**
Il est essentiel de se pencher sur les événements de la crise post-électorale sur le plan économique et financier. Ayant été impliqué dans la gestion de cette crise en tant que ministre, j’ai une perspective unique sur les enjeux économiques. Les poursuites judiciaires à mon encontre ont également enrichi ma compréhension de la situation.
**Le dualisme action/réaction pendant la crise post-électorale**
Pour mieux comprendre les événements, il est important d’analyser les actions des adversaires du président Laurent Gbagbo et ses réactions pendant la crise post-électorale. Nous proposons une approche chronologique de cette période tumultueuse pour éclairer les enjeux juridiques.
**Phase préliminaire de la tentative d’asphyxie de l’État ivoirien**
Entre le 4 décembre 2010 et le 11 avril 2011, la coalition anti-Laurent Gbagbo a mis en place des mesures de rétorsion en deux phases. La première phase a vu le président Laurent Gbagbo réaffirmer son mandat et former un nouveau gouvernement, malgré les contestations de ses adversaires. Des pressions politiques et financières ont été exercées pour affaiblir son autorité.