Mahamadou Issoufou : Retour sur son déplacement à Addis-Abeba
Dimanche dernier, Mahamadou Issoufou, vêtu de son boubou blanc et de son bonnet rouge, a pris la parole lors du sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba. Invité par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, l’ancien Président du Niger a suscité de vives réactions au sein de la population nigérienne.
Une visite troublante pour les Nigériens
Des images de Mahamadou Issoufou circulant sur les réseaux sociaux aux côtés de dignitaires africains ont semé le doute parmi les Nigériens. Certains se demandaient s’il s’agissait d’une dystopie, d’une fake news ou d’une manipulation visant à déstabiliser le régime en place. Le silence des autorités nigériennes n’a fait qu’accroître le mystère.
C’est finalement Mahamadou Issoufou lui-même qui a levé le voile sur sa présence à Addis-Abeba en partageant un message sur son compte Facebook officiel. Il y annonçait la présentation d’un rapport sur la mise en œuvre de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf), renforçant ainsi son image institutionnelle.
Les implications politiques de ce déplacement
Cette visite a soulevé des questions quant à la cohérence des positions de l’Union africaine, le soupçon pesant sur Mahamadou Issoufou d’être impliqué dans le coup d’État ayant entraîné sa suspension de l’organisation. Son déplacement a également mis en lumière l’ambiguïté du régime de transition au Niger, où l’ancien Président continue de mener sa vie malgré les changements en cours.
Les révélations de l’ambassadeur de France sur le rôle présumé d’Issoufou dans le coup d’État ont alimenté les spéculations et les tensions au sein de la population nigérienne. Alors que le pays subit les pressions des sanctions internationales, la question demeure : Issoufou sera-t-il le « mistigri » de la transition nigérienne ?
Mahamadou Issoufou, surnommé le lion en haussa, semble naviguer avec aisance dans les eaux troubles de la politique nigérienne. Son retour sur le devant de la scène soulève des interrogations sur l’avenir du pays et la capacité des nouvelles autorités à surmonter les défis hérités du régime précédent.