Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, a récemment participé à l’émission télévisée « Mali Kura Taassira 2 » pour discuter de divers sujets, notamment l’organisation des prochaines élections générales, la dissolution de certains conseils communaux et la réorganisation territoriale.
Lors de l’émission, le ministre Maïga a expliqué l’organisation de l’élection présidentielle et a rappelé les trois arguments techniques avancés par le gouvernement pour justifier le report de l’élection. Le premier argument concerne la nécessité de réviser la loi électorale en accord avec la nouvelle Constitution. Le deuxième argument fait référence à la volonté des autorités de mettre fin à la prise d’otage de notre base de données Ravec par l’entreprise « Idemia ». Le troisième argument concerne la prise en charge des résultats de la révision annuelle des listes électorales par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Le ministre a également ajouté un quatrième argument, à savoir le changement de posture des groupes armés, qui a été déclenché par les récents attentats et attaques contre les camps militaires.
Le colonel Maïga a exprimé son regret de constater que les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation aient revendiqué ces attaques. Il a souligné que ces groupes avaient la responsabilité d’assurer la sécurité des localités dans lesquelles ils se trouvaient, conformément à l’Accord d’Alger. Il a également déploré que certains acteurs, censés être des facteurs de paix, se transforment en « groupes terroristes ». Cependant, le ministre a assuré que l’État mettait tout en œuvre pour faire face aux défis techniques liés à l’organisation des élections.
En ce qui concerne les informations du Ravec, le ministre a souligné leur importance pour la création du fichier électoral. Il a déclaré que la société « Idemia » avait peut-être cherché à volatiliser nos données, et qu’il était essentiel de prendre en compte cette réalité.
Le colonel Maïga a également clarifié la dissolution des conseils communaux du District de Bamako, des Commune I et IV. Il a expliqué que cette dissolution était basée sur des rapports d’inspection et d’autres vérifications qui révélaient une mauvaise gouvernance. Il a toutefois reconnu qu’il y avait des collectivités territoriales bien gérées qui répondaient aux attentes des populations.
Le ministre a également abordé la réorganisation territoriale, qui a été achevée récemment. Il a souligné que cette réorganisation permettrait une meilleure gestion des ressources de l’État et résoudrait certains problèmes liés à la vie des populations, comme l’insalubrité.
En conclusion, le ministre d’État a réaffirmé l’engagement des autorités de la Transition à organiser les élections le plus rapidement possible. Il a également exprimé sa volonté de dématérialiser l’état civil pour simplifier les procédures administratives.