Le retrait du Mali de la CEDEAO suscite de vives réactions
Depuis l’annonce du retrait du Mali de la CEDEAO, cette décision fait l’objet de débats intenses et passionnés. Alors que certains soutiennent cette décision, d’autres la critiquent vivement. Cette décision a suscité l’indignation et la protestation, ainsi que la joie chez les partisans de la transition politique, les acteurs économiques, la classe politique et la société civile. La question qui se pose maintenant est de savoir si les autorités vont faire marche arrière et renoncer à cette décision impopulaire.
Les partisans du retrait du Mali de la CEDEAO affirment que cette organisation sous-régionale, créée en 1975, n’a pas rempli son rôle dans la promotion de la paix, de la bonne gouvernance et de la démocratie. Ils estiment également que la CEDEAO n’a pas réussi à aider les pays du Sahel à lutter contre le terrorisme. Selon eux, le retrait de la CEDEAO serait justifié et bénéfique pour les pays sahéliens qui sont confrontés au terrorisme et au sous-développement.
En revanche, les opposants au retrait du Mali de la CEDEAO soulignent que les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui sont parmi les plus pauvres de la sous-région, ont beaucoup à perdre en quittant cet ensemble régional. La CEDEAO offre de nombreux avantages économiques, tels qu’un marché de plus de 300 millions d’habitants, des tarifs douaniers communs et la libre circulation des personnes et des biens. Les opposants estiment que cette décision est une tentative de se maintenir au pouvoir sans tenir les élections et d’échapper aux sanctions.
Il est légitime de se demander si les autorités vont revenir sur leur décision. Si elles souhaitent réellement défendre les intérêts du peuple malien, elles doivent peser les avantages et les inconvénients de cette décision. Les autorités doivent être conscientes de l’impopularité de cette décision et des conséquences qu’elle pourrait avoir sur les opérateurs économiques, la classe politique et la société civile. Les rencontres entre le Premier ministre et le Conseil National du Patronat du Mali montrent que les autorités commencent à prendre conscience de l’opposition à cette décision.
En conclusion, la décision de retrait du Mali de la CEDEAO continue de susciter des réactions passionnées. Les autorités doivent comprendre que leur popularité est en baisse et qu’elles doivent agir rapidement pour mettre fin à la transition politique. Quant au retrait de la CEDEAO, il serait préférable que les autorités fassent face aux priorités actuelles plutôt que de poursuivre cette ambition.