Guibai Gatama : une proposition d’Etoudi qui divise
Le débat fait rage au Cameroun après la proposition du président Paul Biya de modifier la Constitution pour prolonger son mandat. Alors que certains soutiennent cette initiative, d’autres expriment leur opposition de manière véhémente.
Guibai Gatama, un député de l’opposition, a récemment fait part de sa surprise face à la réaction de certains de ses collègues qui ont crié « non » à cette proposition lors d’une réunion parlementaire. « C’est la première fois que j’entends mes collègues dire ‘noooon’ à une proposition émanant du chef de l’Etat », a déclaré Gatama.
La proposition de Paul Biya vise à supprimer la limitation des mandats présidentiels, ce qui lui permettrait de se présenter à nouveau aux élections de 2025. Actuellement âgé de 91 ans, Biya est au pouvoir depuis 1982 et a déjà été réélu six fois.
Cette initiative a suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de la population en général. Certains soutiennent que Biya a apporté des changements positifs au pays et mérite donc de rester au pouvoir, tandis que d’autres estiment qu’il est temps pour une nouvelle génération de dirigeants de prendre les rênes.
Guibai Gatama fait partie de ceux qui s’opposent à cette proposition, arguant qu’elle est contraire aux principes démocratiques et qu’elle ne fera qu’accroître l’instabilité politique dans le pays. « Nous devons respecter les limites des mandats présidentiels pour garantir une alternance démocratique », a-t-il déclaré.
Le député de l’opposition a également souligné que la proposition de Biya est en contradiction avec la Constitution actuelle, qui stipule clairement la limitation des mandats présidentiels à deux.
Les partisans de Biya affirment quant à eux que le président a réussi à maintenir la stabilité dans le pays et à réaliser des progrès économiques significatifs au cours de son mandat. Ils estiment donc qu’il devrait être autorisé à continuer son travail.
Quelle que soit l’issue de ce débat, il est clair que la proposition de Paul Biya suscite des réactions passionnées et soulève des questions importantes sur la démocratie et l’alternance politique au Cameroun. Seul le temps dira si cette proposition sera adoptée ou rejetée par le Parlement. En attendant, le pays est plongé dans un débat intense et polarisé qui ne semble pas prêt de se calmer.