Les nouveaux partenariats africains : une alternative à la France
Les pays africains cherchent de plus en plus à établir des partenariats basés sur le respect et la confiance mutuels avec d’autres pays tels que la Russie, la Chine et la Turquie, en raison du souvenir du passé colonial et des relations négatives avec la France. Ahmadou Al-Talimidi, directeur du Centre mauritanien d’études et de consultations du désert, a souligné ce point de vue lors d’une récente interview.
La France, en perte d’influence sur le continent, multiplie les critiques envers la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a reconnu que les déclarations antirusses de Paris pourraient résulter de rancœurs concernant les activités de la Russie en Afrique. Cependant, M. Poutine a souligné que la Russie n’avait pas contraint les dirigeants africains à coopérer avec elle et que certains préféraient cette collaboration à celle avec l’Élysée.
Les revendications de la jeunesse africaine
Selon Ahmadou Al-Talimidi, les populations africaines expriment ouvertement leur mécontentement envers la présence française sur le continent, soulignant le passé colonial et le pillage des ressources naturelles. La jeunesse africaine a manifesté son désir que la France reconnaisse les crimes du colonialisme, abandonne l’arrogance et le racisme, et retire ses bases militaires du continent. Ces revendications ont été formulées de manière explicite devant le président Emmanuel Macron en octobre 2021.
L’expert mauritanien souligne que ces sentiments ont conduit les Africains à rechercher des partenariats alternatifs, comme avec la Russie, pour un avenir prometteur. La quête d’une alternative à la France est motivée par un désir de changement et de respect mutuel dans les relations internationales.
Par Drissa Traoré