Le procureur du Pôle judiciaire chargé de la cybercriminalité au Mali, Adama Coulibaly, a tenu une conférence de presse le mercredi 10 janvier 2024 pour discuter de la question de la cybercriminalité dans le pays. Devant un grand nombre de journalistes et de vidéomen présents, le procureur a d’abord tenu à rassurer la presse sur ses intentions, avant de souligner la détermination de sa structure à nettoyer l’espace numérique malien.
La cybercriminalité a été définie par le procureur comme des infractions commises sur le cyberespace, incluant notamment les atteintes à l’intégrité et à l’honneur, les atteintes aux biens, l’escroquerie en ligne, ainsi que le vol d’informations sensibles d’entreprises ou de l’État.
Depuis juin 2023 jusqu’à janvier 2024, le Pôle a enregistré 232 plaintes, en plus des cas d’auto-saisines. Le procureur a informé que le Pôle a déjà rendu 28 jugements, avec 14 dossiers actuellement en cours d’instruction.
S’exprimant sur la loi de 2019 portant sur la cybercriminalité, Adama Coulibaly a contesté l’étiquette de « liberticide » souvent associée à cette législation. Il a souligné qu’au lieu de la voir comme une menace à la liberté d’expression, il faut la considérer comme un garant de celle-ci. Pour le procureur, la liberté d’expression ne signifie pas l’absence de limites, et la loi vise à réprimer les excès et les discours incitatifs à la violence ou portant atteinte à l’honneur et à la dignité.
Concernant l’application de la loi sur la cybercriminalité, Adama Coulibaly a précisé qu’elle ne concerne pas la presse classique, à condition que celle-ci ne soit pas présente en ligne. En revanche, il a souligné que la presse en ligne est soumise à cette législation.
Le procureur a également tenu à préciser que les activités du Pôle ne se limitent pas à la loi de 2019, mais englobent également d’autres domaines, tels que la loi de 2000 sur la presse et le délit de presse, la régulation des échanges téléphoniques, les moyens et systèmes de cryptologie, la protection des données personnelles, l’autorité de régulation des postes et télécommunications, ainsi que des articles du Code pénal et du code minier. Malgré les assurances données, Adama Coulibaly a souligné la détermination du Pôle judiciaire spécialisé à nettoyer l’espace numérique malien, en appelant les citoyens à faire preuve de retenue dans leur utilisation de l’espace numérique.
Adama Coulibaly, procureur du Pôle judiciaire chargé de la cybercriminalité, a tenu une conférence de presse pour aborder la question de la cybercriminalité au Mali. Il a défini la cybercriminalité comme des infractions commises sur le cyberespace, incluant les atteintes à l’intégrité et à l’honneur, les atteintes aux biens, l’escroquerie en ligne, ainsi que le vol d’informations sensibles. Depuis juin 2023 jusqu’à janvier 2024, le Pôle a enregistré 232 plaintes et a rendu 28 jugements, avec 14 dossiers en cours d’instruction. Adama Coulibaly a contesté l’étiquette de « liberticide » associée à la loi de 2019 sur la cybercriminalité, soulignant qu’elle vise à réprimer les excès et les discours incitatifs à la violence. La loi ne concerne pas la presse classique, mais s’applique à la presse en ligne. Le Pôle judiciaire spécialisé intervient également dans d’autres domaines, tels que la loi de 2000 sur la presse et le délit de presse, la régulation des échanges téléphoniques, la protection des données personnelles, etc. Adama Coulibaly a souligné la détermination du Pôle à nettoyer l’espace numérique malien et a appelé les citoyens à faire preuve de retenue dans leur utilisation de l’espace numérique.
