Le plaidoyer pour l’union sacrée
Devant les hauts cadres de l’administration et les représentants des partis politiques, de la société civile, le chef du gouvernement a appelé à l’union sacrée pour donner une chance de réussite au Dialogue inter-Maliens visant la réconciliation nationale.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a souligné hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) l’importance du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il a mis en lumière les raisons de ces décisions, en présence des membres du gouvernement, des représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, des légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses, ainsi que des cadres de l’administration malienne.
Un constat d’inapplicabilité et de mauvaise foi
Le Premier ministre a rappelé que le gouvernement a dû constater l’inapplicabilité absolue de l’Accord pour la paix et la réconciliation, après de longs efforts politiques et financiers. Il a souligné la mauvaise foi de certains mouvements signataires, notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui ont saboté l’Accord et rendu sa mise en œuvre quasi impossible. Le Dr Choguel Kokalla Maïga a également critiqué la Mission onusienne pour son soutien tacite aux terroristes, soulignant la résilience et le professionnalisme des Forces armées et de sécurité du Mali.
Le chef du gouvernement a affirmé que la décision de déclarer caduc l’Accord était motivée par le manque de résultats de la médiation internationale menée par l’Algérie. Il a dénoncé le manque de concertation de ce pays voisin, accueillant des citoyens maliens subversifs sans notification préalable et en violation de la Constitution malienne.
Concernant le retrait des trois pays de la Cedeao, le Dr Choguel Kokalla Maïga a regretté le manque d’empathie et de solidarité de l’organisation régionale face aux défis sécuritaires du Sahel. Il a dénoncé des sanctions injustes et illégitimes imposées aux États membres, accusant la Cedeao de vouloir renverser les régimes en place avec le soutien de puissances extérieures.
Enfin, le ministre de la Refondation de l’État a souligné le désir des pays du Sahel de prendre leur destin en main en se retirant de la Cedeao, pour aspirer à un développement économique plus prometteur.