Le Mali lance la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose
Le ministère de la Santé et du Développement social, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a lancé les activités de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose à Bamako. L’événement s’est déroulé sous l’égide du Dr Abdoulaye Guindo, secrétaire général du département de la Santé et du Développement social.
Un appel à la mobilisation contre la tuberculose au Mali
Cette célébration annuelle vise à sensibiliser le public aux conséquences sanitaires et socio-économiques de la tuberculose, à évaluer les progrès réalisés en matière de prévention et de traitement, mais surtout à mettre en lumière les actions nécessaires pour éliminer cette maladie à l’échelle mondiale. Depuis 1995, le Mali commémore cet événement pour souligner son engagement à lutter contre la tuberculose et à l’éliminer du pays d’ici 2030.
Le thème de cette édition, « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ! », véhicule un message d’espoir en soulignant la possibilité de renverser la tendance de cette épidémie. Cela nécessite une mobilisation des acteurs de haut niveau, des investissements accrus et une adhésion rapide aux recommandations de l’OMS.
Le Dr José Kavula, représentant de l’OMS, a souligné que la tuberculose demeure la deuxième cause de mortalité due à un agent infectieux unique, dépassant même le VIH/sida en termes de décès. Il a rappelé les engagements pris lors de la 72e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui a mis l’accent sur l’élimination de la tuberculose, en particulier chez les enfants.
Les statistiques récentes montrent que près de 2,5 millions de personnes ont contracté la tuberculose en Afrique en 2022, avec une nouvelle infection toutes les 13 secondes. Au Mali, le nombre de cas notifiés en 2023 s’élève à 8266, contre 7897 en 2022. Le taux de guérison des patients atteints de tuberculose est passé de 82% en 2021 à 85% en 2022.
La gratuité du diagnostic et du traitement
Malgré les progrès réalisés, il reste des défis à relever pour atteindre l’objectif de réduction de 75 % des décès dus à la tuberculose d’ici 2025, souligne le Dr José Kavula. Les retards de diagnostic, l’accès limité aux nouvelles technologies et la menace de la tuberculose multirésistante exigent une vigilance continue. C’est pourquoi une action collective est nécessaire pour éliminer cette maladie en tant que menace pour la santé publique.
Le gouvernement du Mali, soutenu par ses partenaires, s’est engagé à mettre fin à la tuberculose. Des efforts ont été déployés pour assurer la gratuité du diagnostic et du traitement dans tout le pays. Grâce aux avancées technologiques, le temps de diagnostic est passé de deux jours à deux heures et la durée du traitement de 21 à six mois, souligne la coordinatrice de la Cellule Sectorielle de Lutte contre la TB, le VIH et les Hépatites virales.