Le fiasco du meeting de soutien à la nouvelle Constitution au Mali
Le 8 juin 2023, dans un Stade du 26 Mars clairsemé, le président du Conseil national de transition, Malick Diaw, a prononcé un discours en faveur du projet de nouvelle Constitution. Malheureusement, malgré les efforts déployés pour mobiliser les Maliens, le meeting a été un échec retentissant. Cela soulève des interrogations sur les raisons de cette débâcle.
Le président de la transition, Assimi Goïta, a entamé le processus de révision de la Constitution de 1992 pour assurer une adhésion massive des citoyens. Des meetings ont été organisés afin de permettre à chacun de s’approprier le contenu du document. Le vote référendaire du 18 juin 2023 a abouti à l’adoption d’une nouvelle Constitution, marquant ainsi une avancée significative pour le Mali.
L’échec du meeting du 8 juin 2023 : une organisation défaillante
Malgré les moyens financiers déployés pour mobiliser les citoyens, le meeting du 8 juin a été l’un des plus médiocres de l’histoire du pays. La participation était extrêmement faible, laissant le Stade du 26 Mars presque vide. De nombreux activistes et militants ont dénoncé une organisation précipitée et excluante.
Le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré, est pointé du doigt pour cet échec cuisant. En tant que figure emblématique de la société civile malienne, son manque d’expérience et d’inclusivité dans l’organisation du meeting a suscité des critiques acerbes. Les 100 millions de FCFA alloués à cet événement soulèvent des questions sur leur utilisation.
Malgré sa participation au Comité de pilotage du dialogue inter-malien, Boureima Allaye Touré est confronté à des accusations de mauvaise gestion et de manque de transparence. La société civile malienne, une fois de plus, se retrouve sous les feux des projecteurs pour des pratiques douteuses.
En conclusion, cet échec retentissant du meeting du 8 juin 2023 soulève des questions sur la gouvernance et la transparence au Mali. Il met en lumière les défis auxquels est confrontée la société civile dans un contexte de lutte contre la corruption et la malversation financière.