Il est impossible d’organiser une élection présidentielle anticipée au Cameroun
Les élections présidentielles anticipées sont un sujet d’actualité au Cameroun, suite aux appels de certaines parties de l’opposition en faveur d’un changement rapide de leadership. Cependant, sur le plan juridique, il est difficile de mettre en œuvre une telle proposition dans le pays.
Les dispositions de la Constitution camerounaise ne permettent pas explicitement la tenue d’élections présidentielles anticipées. En effet, l’article 6 de la Constitution stipule que le Président est élu pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois. Par conséquent, toute élection anticipée serait contraire à ces dispositions constitutionnelles.
De plus, le processus électoral au Cameroun est encadré par des lois qui fixent un calendrier précis pour les élections présidentielles. Toute modification de ce calendrier nécessiterait des amendements législatifs, ce qui est un processus complexe et qui prend du temps.
En outre, la Commission électorale camerounaise, chargée d’organiser les élections, n’a pas les ressources ni l’organisation nécessaires pour mettre en place un scrutin présidentiel anticipé dans un court laps de temps. Il faudrait un effort considérable pour organiser des élections crédibles et transparentes dans un délai aussi court.
L’actualité en bref : bien que certaines parties de l’opposition appellent à des élections présidentielles anticipées au Cameroun, il est juridiquement difficile de les organiser en raison des dispositions constitutionnelles existantes et du processus électoral en place. Les défis logistiques et organisationnels rendent également cette proposition peu réalisable dans un avenir proche.