Difficultés pour se rendre à Gao depuis Bamako
Malgré les annonces de mesures visant à faciliter et rendre moins coûteux le voyage de Bamako à Gao, la réalité actuelle est tout autre. Se rendre à Gao depuis la capitale malienne est devenu un véritable défi.
Pour les voyageurs au budget limité, le trajet habituel Bamako – Douentza – Hombori – Gossi – Gao via la route nationale 16 est rendu difficile en raison de la dégradation avancée de la route et des blocus imposés par les terroristes, notamment près de la ville de Boni. Ces obstacles obligent les passagers à contourner Boni par la route nationale 15, dans la région du Pays Dogon, entraînant des coûts supplémentaires.
En plus des risques liés aux djihadistes, les chasseurs traditionnels pratiquent parfois des actes de rançonnage, ajoutant une dimension de danger supplémentaire au voyage. Pour les voyageurs plus aisés, une alternative consiste à passer par le Burkina Faso, puis le Niger, pour enfin rejoindre Gao par Labbezanga et Ayourou, traversant ainsi trois frontières et deux pays avant d’atteindre leur destination finale.
Options de voyage alternatives
Une autre option pour se rendre à Gao depuis Bamako est de passer par Mopti. Une fois à Mopti, les voyageurs doivent emprunter une pinasse pour se rendre à Diré, dans la région de Tombouctou, puis changer de moyen de transport pour rejoindre Gao. Ce périple peut durer plusieurs jours, voire une semaine.
La dernière option, réservée aux voyageurs les plus fortunés, est de prendre un vol de la compagnie aérienne Sky Mali, dont les tarifs peuvent atteindre jusqu’à 200 000 FCFA aller-retour. Bien que cette compagnie propose au moins deux vols par semaine de Bamako à Gao, des retards sont fréquents depuis le départ de la MINUSMA.
Alors que le mois de Ramadan et les fêtes approchent, il est urgent d’attirer l’attention des autorités sur cette situation afin de garantir la sécurité des citoyens et l’approvisionnement des marchés de Gao en denrées alimentaires, malgré les défis sécuritaires rencontrés.
Cheick B CISSE