Les autorités de tutelle et les partenaires ont organisé du 4 au 6 janvier 2024 la phase régionale des états généraux de l’éducation au gouvernorat du district de Bamako. Les recommandations formulées lors de cet événement pourraient permettre à l’école malienne de retrouver son lustre d’antan. Cependant, il est important que les décideurs politiques s’impliquent davantage, car le problème ne réside pas dans les textes, mais dans leur application.
Une interpellation est faite aux décideurs politiques pour qu’ils accordent plus d’attention à la situation. Certains participants soulignent que le problème au Mali ne réside pas dans les textes, mais plutôt dans leur application. Par conséquent, la mise en place d’un nouveau système éducatif national a été vivement recommandée. Un mécanisme de mobilisation et de sensibilisation des populations a été mis en place afin qu’elles puissent jouer un rôle plus actif dans la mise en œuvre et le suivi-évaluation des recommandations.
Lors des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment l’instauration du mouvement pionnier dans les écoles, l’application de la carte scolaire pour la création des écoles, l’adoption d’une seule méthode d’enseignement (la méthode syllabique), la professionnalisation de l’enseignement privé, l’organisation des promoteurs d’école dans une fédération professionnelle, l’adoption d’une convention collective pour protéger les enseignants travaillant dans les écoles privées, l’accentuation des efforts pour maintenir les filles à l’école, la dépolitisation de l’école malienne, la dotation de toutes les structures administratives scolaires en matériel roulant et la sécurisation des espaces scolaires.
Il est important de rappeler que la tenue de ces états généraux est l’une des recommandations des assises nationales. La clôture des travaux a été présidée par le Conseiller des affaires administratives et juridiques du gouverneur du district de Bamako, Mangoro Konaté, en présence de plusieurs leaders syndicalistes.