Plusieurs sections syndicales de l’administration malienne se sont réunies à Bamako pour dénoncer les « dérives syndicales » du secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Les contestataires accusent le secrétaire général de violer les textes régissant le syndicalisme au Mali.
Critiques envers le secrétaire général de l’UNTM
Le secrétaire général de l’UNTM fait face à des critiques de la part de ses camarades syndicaux issus des sections syndicales de l’administration. Ces sections syndicales comprennent la Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, et des DFM de la Primature et des départements ministériels, des impôts, des transporteurs, des domaines de l’Etat et une partie des syndicats de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Les récriminations de ces sections syndicales, qui sont toutes membres du syndicat des travailleurs de l’administration de l’Etat (SYNTADE), remontent à plusieurs années.
Les dérives du secrétaire général de l’UNTM
Selon les organisateurs de la conférence, les dérives du secrétaire général de l’UNTM ont commencé en 2018, lorsque Kefing Kanté, un syndicaliste engagé à l’ANPE, a été pressenti pour le poste de secrétaire général du SYNTADE lors des élections de cette année-là. « En 2019, il a été arbitrairement licencié par le DG de l’ANPE. Suite à cette violation flagrante de la liberté syndicale, la coordination a dépêché une délégation pour écouter le DG de l’ANPE. Le DG nous a montré la lettre du SYNTADE signée par le SG de l’UNTM dans laquelle la conduite à tenir était consignée », a déclaré Issa Synayoko, secrétaire général de la coordination des comités syndicaux de la DAF.
Les autres reproches envers le secrétaire général de l’UNTM
Les contestataires reprochent également au secrétaire général de l’UNTM d’avoir utilisé son pouvoir pour empêcher une rencontre entre le bureau syndical qu’il dirige et le ministre en charge de la fonction publique de l’époque. Ils affirment qu’il les traitait d’illégaux. Le syndicaliste Issa Synayoko affirme également avoir été arrêté par la police suite à une plainte des camarades secrétaires généraux de l’UNTM pour dénonciation calomnieuse. Les contestataires lui reprochent également d’avoir utilisé les contractuels de la fonction publique comme bouclier lors des dernières grèves, sans proposer de solutions concrètes pour assurer leur intégration.
Tripatouillages des élections syndicales
Les contestataires accusent leur camarade secrétaire général de l’UNTM de tripatouiller les élections dans les sections syndicales du SYNTADE afin de pouvoir imposer des personnes qui le soutiendront dans sa quête d’un troisième mandat. Ils dénoncent notamment des nominations au lieu d’élections dans les sections des impôts, des transports d’État et des constructions civiles. Ils affirment que ces sections syndicales sont prises en otage par des hommes politiques à la solde du secrétaire général de l’UNTM.
Perte de pouvoir de pression
Les contestataires estiment que le secrétaire général de l’UNTM, en acceptant un poste de chef d’institution, perd le pouvoir de pression qu’il devrait exercer contre le gouvernement dans les revendications des travailleurs. Malgré son statut de secrétaire général de l’UNTM, il dirige depuis plus d’un an une institution.
Résumé de cette actualité
Plusieurs sections syndicales de l’administration malienne ont dénoncé les « dérives syndicales » du secrétaire général de l’UNTM. Ils l’accusent de violer les textes régissant le syndicalisme au Mali. Les reproches portent notamment sur des licenciements arbitraires, des entraves à la liberté syndicale et des nominations au lieu d’élections dans certaines sections syndicales. Les contestataires estiment que le secrétaire général de l’UNTM a perdu son pouvoir de pression en acceptant un poste de chef d’institution.