La campagne électorale au Tchad
Le premier tour de l’élection présidentielle au Tchad est prévu pour le 6 mai, selon l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), avec le général Mahamat Idriss Déby Itno en lice, proclamé président par l’armée il y a trois ans.
Dès le lancement de la campagne officielle, la capitale N’Djamena était largement décorée aux couleurs de sa coalition de partis et de portraits du général Déby. Les autres candidats, dont Succès Masra, ex-opposant devenu Premier ministre, ont eu une présence plus discrète.
L’opposition, réprimée depuis plusieurs années, accuse certains candidats d’être des marionnettes du gouvernement de transition pour donner un semblant de démocratie à un scrutin jugé prévisible. Malgré cela, le général Déby a mobilisé une importante foule pour son premier meeting de campagne.
Les enjeux de l’élection
Avec la disparition de son père, le général Déby a pris le pouvoir et est désormais candidat à la présidence. Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été tué dans des circonstances controversées. Les autres potentiels rivaux ont vu leurs candidatures invalidées, laissant le champ libre au général Déby.
Après une transition prolongée, le Tchad s’apprête à élire son prochain président dans un climat de répression et de musellement de l’opposition. La campagne électorale se poursuit dans un contexte tendu, avec le général Déby en position de force pour remporter le scrutin.