Les défis des chambres consulaires au Mali
Les chambres consulaires, telles que les Chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture, des métiers, des mines, ainsi que les Conseils des transporteurs et des Chargeurs, jouent un rôle essentiel dans le développement des secteurs économiques au Mali. Cependant, les régions nouvellement créées suite au redécoupage administratif se sentent exclues de ces structures, car les textes en vigueur ne les prennent pas en compte.
En effet, les chambres consulaires existantes sont représentées au niveau régional par des Délégations régionales. Cependant, ces Délégations ne sont pas présentes dans les régions nouvellement créées, ce qui pose un défi majeur en termes de coordination des politiques de développement local. Il est donc impératif de revoir les textes régissant les chambres consulaires pour inclure ces nouvelles régions et répondre aux besoins des opérateurs économiques locaux.
La nécessité d’une réforme en profondeur
Des représentants de différentes régions ont exprimé le souhait de voir leur région dotée de chambres consulaires et ont adressé des demandes officielles aux ministres de tutelle. Cependant, le véritable enjeu réside dans le fonctionnement des Délégations régionales, qui sont actuellement des succursales du Bureau exécutif national sans autonomie financière ni budget propre. Cette situation limite leur capacité à remplir pleinement leur mission d’accompagnement du développement socioéconomique régional, ce qui va à l’encontre des principes de décentralisation et de déconcentration.
Il est donc crucial de ne pas se contenter de créer de simples Délégations régionales supplémentaires, mais de repenser l’ensemble du système pour permettre à chaque région, à travers ses chambres consulaires, de contribuer efficacement au développement local. Les réformes nécessaires doivent garantir que ces structures ne deviennent pas des charges financières pour l’État sans pour autant apporter de réels bénéfices au développement socioéconomique régional.
Amadou Diarra