L’affaire de nouveau devant la Cour suprême !
Un nouveau rebondissement vient secouer l’affaire dite « Covidgate » au Mali, avec la décision du procureur de la Cour d’appel de Bamako concernant la mise en liberté provisoire de l’ex-président de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, et d’autres accusés. Malgré une caution fixée à 850 millions de F CFA, le procureur a refusé la libération de l’accusé, entraînant ainsi un nouvel examen du dossier par la Cour suprême.
La décision contestée du procureur
Après que la Chambre d’accusation ait fixé les cautions, le procureur a fait appel de la décision, arguant que les montants proposés étaient jugés « insignifiants » compte tenu de la gravité des charges pesant sur les accusés. Ainsi, pour bénéficier de la liberté provisoire, Youssouf Bathily devrait débourser 850 millions de F CFA, en plus des dommages et intérêts s’élevant à 750 millions de F CFA.
Les autres accusés, tels que Cheick Oumar Camara, Lamine Sacko, Mamadou Sylla et Alpha Kouly Guindo, se voient également réclamer des montants importants en guise de caution et de dommages et intérêts.
Un nouvel espoir devant la Cour suprême
Après le refus du procureur, le dossier sera de nouveau examiné par la Chambre criminelle de la Cour suprême, dernière instance judiciaire du pays. La décision prise par cette juridiction sera finale et ne pourra être remise en question. Ainsi, le sort des accusés, dont Youssouf Bathily, reposera entre les mains des juges de la Cour suprême, qui pourraient éventuellement accorder une grâce présidentielle pour leur libération.
Il est à noter que Youssouf Bathily est en détention depuis novembre 2022, malgré plusieurs tentatives de demande de liberté provisoire précédemment rejetées. L’affaire, initialement traitée par le Tribunal de grande instance de la Commune III, avait déjà connu des refus de mise en liberté à plusieurs reprises avant d’être portée devant la Cour suprême.
El Hadj A.B. HAIDARA