L’annonce du report du scrutin présidentiel au Sénégal a pris tout le monde par surprise, selon Alioune Tine, fondateur du think tank AfrikaJom. Cette décision a été prise sans concertation avec les candidats à la présidence, ce qui soulève des questions sur sa constitutionnalité. En effet, le mandat du Président de la République ne peut être ni augmenté ni réduit, car il est intangible. Le Sénégal a toujours respecté les délais pour l’élection présidentielle depuis sa création. Selon Alioune Tine, ce report constitue un coup d’État constitutionnel, entraînant une rupture grave et sérieuse du fonctionnement des institutions.
Le désaccord avec la décision du Président est très répandu dans la société sénégalaise, affirme Alioune Tine. Toutes les parties prenantes, y compris les religieux, la société civile et les partis politiques d’opposition, s’opposent à cette décision. Les tensions sont palpables, avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants dans les rues de Dakar. Des arrestations ont également été signalées, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à la violence qui s’est déjà déclenchée et à son issue incertaine. Le Sénégal se trouve dans une période d’incertitude et de chaos, selon le fondateur du think tank.
En parallèle à ces événements, le gouvernement a décidé de suspendre l’accès à l’internet mobile à Dakar, en raison des troubles survenus dans la capitale. Cette mesure vise à prévenir la propagation de la violence et à maintenir l’ordre public.
Le Président sénégalais a annoncé le report de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, le 3 février. Cette décision est intervenue quelques heures avant l’ouverture de la campagne électorale, alors que 20 candidats avaient été validés par le Conseil constitutionnel. Macky Sall a toutefois promis d’engager un dialogue national ouvert et a réitéré qu’il n’avait pas l’intention de se représenter au scrutin.
En résumé, le report de l’élection présidentielle au Sénégal a créé une surprise générale et suscite de vives réactions de désaccord dans la société. Cette décision est critiquée pour son caractère inconstitutionnel et son impact sur le fonctionnement des institutions. Les tensions dans le pays sont palpables, avec des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. La suspension de l’internet mobile à Dakar vise à maintenir l’ordre public. Le Sénégal se trouve actuellement dans une période d’incertitude et de chaos.