Le secteur privé malien face à de nouvelles contraintes
Le secteur privé national du Mali, déjà affaibli par les sanctions internationales et la crise énergétique, doit maintenant faire face à de nouvelles contraintes et obligations. Les opérateurs économiques, après une rencontre avec le Premier ministre, ont été informés des bienfaits de la décision de retrait de la CEDEAO, tels qu’estimés par le gouvernement. Cependant, ils ne sont pas convaincus et ont soulevé de nombreuses préoccupations lors d’une réunion organisée par le Conseil national du Patronat du Mali.
Une décision prise sans consultation préalable
Il est clair que la décision de se retirer de la CEDEAO a été prise sans consultation préalable. Il aurait été nécessaire de consulter le secteur privé national et même d’organiser une consultation populaire pour légitimer cette décision. Cependant, au Mali, les exceptions semblent être la norme, et il faut donc s’adapter à cette réalité.
Il est inutile de tergiverser sur une décision déjà prise au nom du Mali. Depuis la mise en place de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dont les trois Etats-membres sont dirigés par des régimes issus de coup d’Etat, la pression injustifiée de la CEDEAO était prévisible. Certains dirigeants de la CEDEAO, qui ont participé à des décisions de sanction contre le Mali, renvoient à l’image du voleur qui crie au voleur.
Le secteur privé malien en attente de réponses
En attendant, le secteur privé malien continue de se concerter sous l’initiative du CNPM. Ils travaillent à la rédaction d’un mémorandum qui sera soumis aux autorités publiques pour les guider dans leurs prises de décision et actions à entreprendre pour résoudre leurs préoccupations. Pour l’instant, le secteur privé national reste dans l’expectative.
Amadou DIARRA