Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa préoccupation face au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans un communiqué publié mardi, Moussa Faki Mahamat a appelé les dirigeants régionaux à intensifier le dialogue avec les trois pays concernés, afin de préserver l’unité de la CEDEAO et de renforcer la solidarité africaine.
Le retrait surprise du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO a été annoncé dimanche. Fondée en 1975, la CEDEAO a pour mission de promouvoir l’intégration économique régionale dans tous les domaines. Peu de temps après cette annonce conjointe, la CEDEAO a déclaré qu’elle n’avait pas reçu de notifications formelles et qu’elle était déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique.
Depuis lundi, chacun des trois États a envoyé une notification formelle à la CEDEAO pour confirmer sa décision de se retirer de l’organisation sous-régionale. Le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué les implications de cette décision à la télévision nationale du Burkina Faso. Il a souligné que malgré le retrait de la CEDEAO, le Burkina Faso continuera d’entretenir des relations bilatérales avec ses pays voisins.
Il a également déclaré que le Burkina Faso est engagé dans une dynamique de structuration endogène dans la région du Liptako Gourma, qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a reconnu les conséquences du retrait de la CEDEAO, mais a souligné que les chefs d’État ont pris cette décision en connaissance de cause et sont prêts à trouver des mécanismes alternatifs pour faire face à ces répercussions.
En ce qui concerne la libre circulation des personnes et des biens, qui est un pilier important de la CEDEAO, Karamoko Jean Marie Traoré a assuré qu’il existe d’autres mécanismes qui permettront de maintenir cette circulation et de conclure des accords avec les États individuellement.
Il convient de noter que depuis septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES) afin de renforcer leur collaboration dans la lutte contre le terrorisme. Cette initiative vise à mutualiser les efforts des trois pays confrontés à des défis sécuritaires communs.
En conclusion, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, appelle les dirigeants régionaux à intensifier le dialogue avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, afin de préserver l’unité de la CEDEAO et de renforcer la solidarité africaine. Malgré leur retrait de l’organisation sous-régionale, les pays concernés maintiendront des relations bilatérales avec leurs voisins. Ils chercheront également des mécanismes alternatifs pour faire face aux conséquences de leur retrait. La création de l’Alliance des États du Sahel témoigne de leur détermination à collaborer dans la lutte contre le terrorisme.