L’Alliance des Etats du Sahel : une opportunité pour combattre le terrorisme
L’Alliance des Etats du Sahel (AES) a été saluée comme une alternative crédible au G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme qui sévit depuis plus de 10 ans dans la région. Cette initiative a suscité l’espoir d’une paix et d’un développement durables pour le vaste territoire sahélien. Il est indéniablement nécessaire de mutualiser les moyens et les ressources pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Cependant, la décision de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suscité des inquiétudes. Ces trois pays auraient dû consolider leurs gains militaires sur le terrain contre les terroristes avant de disperser leurs efforts en multipliant les fronts. Leur retrait de la CEDEAO risque de créer une nouvelle crise dans une région déjà confrontée à de nombreux défis.
Cette décision de retrait est largement rejetée par les populations qui y voient une tentative de noyer le poisson. Comment ces trois pays, sans accès à la mer et dont l’économie dépend en grande partie de l’importation, peuvent-ils se dissocier des autres pays de la CEDEAO et former un bloc contre cette organisation sous-régionale ? Au Mali, en particulier, de nombreux acteurs socio-politiques, y compris les opérateurs économiques et une partie de la classe politique, s’opposent à cette décision jugée suicidaire pour l’économie du pays.
Cette décision met également en péril plus de 40 ans d’efforts visant à construire une organisation économique sous-régionale viable et fiable. La CEDEAO, malgré ses imperfections, reste l’organisation sous-régionale la plus crédible en Afrique et est reconnue dans le monde entier pour ses avancées dans l’intégration des peuples de la région.
Il est donc essentiel que les autorités des trois pays reconsidèrent leur position et renoncent non seulement à se retirer de la CEDEAO, mais aussi à rejoindre à nouveau cette grande famille sous-régionale. Il est nécessaire de corriger les lacunes et les failles de l’organisation afin de la rendre à nouveau crédible et de promouvoir une monnaie commune, un marché commun et une libre circulation des personnes et des biens sans entrave. Comme on dit, l’union fait la force.
En résumé, l’Alliance des Etats du Sahel offre une opportunité précieuse pour combattre le terrorisme dans la région. Cependant, la décision de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO suscite des inquiétudes et est largement rejetée par les populations. Il est essentiel que ces pays reconsidèrent leur position et reviennent au sein de la CEDEAO pour corriger les failles de l’organisation et promouvoir une intégration économique régionale.