La sortie du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait amener à une monnaie commune viable grâce aux richesses naturelles des trois pays, selon Iba Karim, doctorant en Sciences économiques et de gestion et ancien parlementaire burkinabè. Selon lui, les trois pays ont tout à gagner en adoptant leur propre monnaie. Sur le plan économique, la devise pourra tenir grâce aux ressources naturelles des trois pays, en particulier l’or, dont le Mali et le Burkina Faso sont respectivement le deuxième et le troisième producteur mondial. De plus, le Niger possède d’importantes réserves d’uranium et il semblerait que le Burkina Faso ait également du pétrole. En mettant tous ces éléments dans la balance, la monnaie commune pourrait être solide.
Outre les avantages économiques, le choix des pays de l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) peut également améliorer le niveau de vie de leurs populations. Selon Iba Karim, cela pourrait soulager le coût de la vie et atténuer les souffrances de la population.
Cependant, l’ancien parlementaire souligne que même si la CEDEAO prétend aider les peuples en cas de besoin, les sanctions imposées par l’organisation pénalisent les populations, notamment celles des pays en crise sécuritaire et économique. Il estime que les pays membres de la CEDEAO ne remplissent pas correctement leur rôle d’assistance aux peuples en difficulté.
La décision des trois pays de quitter la CEDEAO n’a pas été prise à la légère, selon Iba Karim. Il s’agit d’une décision mûrement réfléchie par les dirigeants. Cependant, cela suscite également des inquiétudes au sein de la communauté, car cela pourrait entraîner la fragmentation de la CEDEAO et inciter d’autres pays à suivre leur exemple.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO dans un communiqué conjoint. Ces pays ont des relations tendues avec l’organisation depuis que des militaires ont pris le pouvoir dans chacun des pays. La CEDEAO a pris des sanctions sévères contre ces pays et les a suspendus de ses organes. Cependant, l’organisation s’est dite prête à une solution négociée et a souligné l’importance des trois pays au sein de la Communauté.
En résumé, le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait conduire à la création d’une monnaie commune viable grâce aux richesses naturelles de ces pays. Cette décision peut également améliorer le niveau de vie des populations. Cependant, cela suscite des inquiétudes quant à la fragmentation de la CEDEAO et à son impact sur les autres pays membres. La CEDEAO a pris des sanctions sévères contre les trois pays, mais se dit prête à une solution négociée.