Les syndicats de la magistrature au Mali se sont réconciliés après quelques mois de tensions. Le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont publié un communiqué conjoint pour exprimer leur mécontentement à l’égard d’une Lettre circulaire du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social concernant les horaires de travail. Dans ce communiqué daté du 12 février 2024, ils ont également adressé des critiques au ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux.
Dans le communiqué conjoint, les syndicats ont souligné que le système judiciaire a ses particularités, ce qui explique le statut autonome des magistrats en raison de leur importance constitutionnelle. De plus, ils ont souligné que les juridictions ne fonctionnent pas de la même manière que l’administration générale. Les magistrats sont souvent amenés à tenir des audiences tard dans la nuit, sans recevoir de prime ou d’indemnité pour les heures supplémentaires, contrairement à d’autres agents publics.
Le Sam et le Sylima ont insisté sur le fait que le Mali Kura, le mouvement de la nouvelle génération politique au Mali, exige une rupture avec la confusion et un engagement indéfectible envers la séparation des pouvoirs constitutionnels. Ils ont également souligné l’importance de respecter l’orthodoxie républicaine dans la gestion des affaires publiques.
Cette réconciliation entre le SAM et le Sylima marque une étape importante dans la résolution des conflits entre les deux syndicats de la magistrature. Elle démontre également l’unité des magistrats dans leur lutte pour des conditions de travail justes et équitables. Il reste à voir si le gouvernement répondra aux préoccupations exprimées dans le communiqué conjoint et s’il prendra des mesures pour améliorer les horaires de travail des magistrats.
En conclusion, la réconciliation entre le SAM et le Sylima est une étape positive pour les syndicats de la magistrature au Mali. Cette réunion permet aux syndicats de faire front commun pour défendre les droits et les intérêts des magistrats. Il est essentiel que le gouvernement prenne en compte les préoccupations exprimées dans le communiqué conjoint et prenne des mesures pour améliorer les conditions de travail des magistrats. La séparation des pouvoirs constitutionnels et l’observance de l’orthodoxie républicaine sont des principes fondamentaux qui doivent être respectés pour assurer un système judiciaire indépendant et impartial.