Les Ministres de l’Alliance des États du Sahel se Réunissent à Ouagadougou
Après une journée de réunion intense, les ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont partagé les conclusions de leurs discussions. Le rapport a été lu par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré. Cette réunion, qui s’est tenue à Ouagadougou, visait à poursuivre les concepts liés à l’opérationnalisation de l’Alliance, en accord avec la vision commune des trois chefs d’État.
Des Décisions Historiques pour l’Alliance des États du Sahel
Les chefs de délégation ont salué la décision historique et salutaire des pays membres de l’Alliance – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de se retirer de la Cedeao. Ce retrait a été perçu comme une opportunité pour ces nations de construire leur propre développement en se basant sur leurs ressources et capacités internes.
Les ministres ont examiné et adopté le rapport des hauts fonctionnaires, ainsi que plusieurs documents de travail. Ils ont décidé qu’aucune révision de la Charte de l’AES n’était nécessaire, mais ont convenu que le traité portant création de la confédération des États du Sahel prendrait en compte ce retrait de la Cedeao.
Concernant la confédération, les ministres ont souligné l’importance de s’appuyer sur des références historiques propres aux peuples du Sahel. Ils ont opté pour une architecture institutionnelle légère, comprenant notamment des sessions du collège des chefs d’État, du conseil des ministres et des représentants des parlements.
Les ministres ont également abordé des questions telles que l’Autorité du Liptako-Gourma, l’élaboration de la Charte graphique de l’Alliance et la communication de l’AES. Ils ont formulé des recommandations visant à accélérer la mise en œuvre des mesures proposées, à élaborer des projets de protocoles additionnels et à mettre en place un cadre de concertation pour gérer les implications du retrait de la Cedeao.
Enfin, les ministres ont exprimé leur solidarité envers le Niger, condamnant la confiscation illégale de ses avoirs par l’Uemoa à travers la Beceao. Ils ont demandé la restitution immédiate de ces avoirs et ont témoigné de leur soutien au peuple nigérien.
Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA