Le président sénégalais, Macky SALL, a surpris son pays en abrogeant le décret de convocation du collège électoral quelques heures avant l’ouverture de la campagne pour la présidentielle de février 2024. Cette décision reporte ainsi l’élection pour la première fois au Sénégal et proroge illégalement le mandat de SALL, en violation flagrante de la Constitution. Cette action suscite des interrogations quant à la volonté du président d’accaparer le pouvoir.
Ce geste est considéré comme un véritable putsch constitutionnel, similaire à l’intervention militaire qui a pris le pouvoir au Mali. La CEDEAO, pendant ce temps, a avalisé cette décision en approuvant le report de l’élection et en appelant à fixer de nouvelles dates. Cette complaisance de l’organisation, qui se veut garante des valeurs démocratiques dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest, est critiquée.
La présidentielle prévue le 25 février a été repoussée par Macky SALL, une première dans l’histoire du Sénégal. Cette décision suscite consternation et indignation, car elle proroge le mandat du président en violation des textes nationaux et communautaires de la CEDEAO. SALL justifie sa décision en évoquant des soupçons d’insincérité sur le Conseil constitutionnel, dont les décisions sont sans recours.
Si SALL a renoncé à son projet de 3e mandat sous la pression populaire, il n’a pas abandonné sa volonté de se maintenir au pouvoir. En repoussant l’élection sans fixer de nouvelle date, il met en œuvre son Plan B au détriment de la démocratie et se rend coupable d’un putsch, selon l’ancien ministre malien Mamadou Ismaïla KONATE.
Macky SALL est critiqué pour avoir torpillé les valeurs et principes démocratiques qui ont été entretenus par ses prédécesseurs. Sa décision est considérée comme un coup d’État, similaire à ceux qui ont eu lieu au Mali, au Niger et au Burkina Faso. La CEDEAO, dans son communiqué, cautionne le report de l’élection, mais ne condamne pas fermement SALL.
La partialité de la CEDEAO face aux changements anticonstitutionnels est critiquée, car elle encourage les démocrates véreux à violer les textes pour se maintenir au pouvoir. Le Sénégal ne devrait pas échapper à des sanctions pour avoir violé les textes communautaires. La partialité de la CEDEAO est un camouflet pour la démocratie sénégalaise et remet en question son rôle de défenseur des intérêts du peuple.
Cette partialité de la CEDEAO donne l’impression que les décisions et les sanctions sont prises en fonction des intérêts des chefs d’État. Il est important que les présidents de la CEDEAO respectent les engagements démocratiques et exigent la même chose des régimes qualifiés de « putschistes ».
En conclusion
La décision du président Macky SALL de reporter l’élection présidentielle au Sénégal suscite l’indignation et la consternation. Ce report proroge illégalement le mandat de SALL, en violation flagrante de la Constitution, et est considéré comme un coup d’État constitutionnel. La CEDEAO a avalisé ce report, ce qui soulève des interrogations quant à sa partialité et à son rôle de défenseur des valeurs démocratiques. Le peuple sénégalais est en droit de se demander si cette organisation est encore à son service ou si elle est devenue un instrument au service des puissants.