Ousmane Sonko investi candidat à la présidentielle de 2024 par 29 partis de la coalition
Le dimanche, l’opposant Ousmane Sonko a été officiellement investi candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 par la « coalition Sonko président 2024 ». La cérémonie d’investiture s’est déroulée dans un lieu privé de Dakar et a été diffusée en ligne sur les plateformes digitales du parti Pastef, après que la mobilisation prévue le 30 décembre ait été interdite par le préfet de Dakar.
Cette interdiction n’a pas découragé les partisans de Sonko, qui ont souligné leur détermination et leur engagement lors de la cérémonie d’investiture. Le député Birame Soulèye Diop, membre de l’organisation « patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (Pastef), a déclaré : « En nous interdisant de faire la mobilisation à Acapes, en fermant le Fun city, ils ne savaient pas que pour nous le territoire n’est pas susceptible de limites, que notre détermination n’est pas susceptible de limites ». Diop a également souligné que la candidature de Sonko ne souffre d’aucun manquement ni d’aucun doute.
La coalition « Sonko président 2024 » est composée de 29 partis politiques qui ont tous officiellement désigné Sonko comme leur candidat. Moustapha Guirassy, qui était également candidat à la présidentielle, s’est désisté en faveur de Sonko et a déclaré lors de la cérémonie : « Ousmane Sonko est officiellement investi et déclaré candidat de la coalition Sonko président 2024 à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ».
Il convient de noter que Sonko a rencontré des obstacles lors du dépôt de sa candidature en raison de sa radiation par les services du ministère de l’intérieur. Malgré une décision du tribunal de grande instance de Dakar ordonnant sa réintégration dans les listes électorales, la direction générale des élections a refusé de s’exécuter. Sonko a finalement déposé sa candidature le 12 décembre par l’intermédiaire de son mandataire.
En ce qui concerne les parrainages, Sonko a choisi de se faire parrainer par des élus, ce qui élimine le risque de doublon avec d’autres candidats. Cependant, il devra attendre son tour pour la vérification des dossiers de parrainage, car son mandataire ne s’est pas présenté le 30 décembre pour le tirage au sort de l’ordre de passage.
Certains estiment que ce choix stratégique de Sonko est lié à l’affaire de diffamation dans laquelle il est impliqué et qui sera jugée devant la cour suprême le 4 janvier. Une condamnation dans cette affaire pourrait compromettre sa participation à la présidentielle. Sonko a déjà interjeté un recours pour casser la décision de condamnation en appel.
Il convient de rappeler que Sonko est actuellement emprisonné pour des charges graves, notamment « complot contre l’autorité de l’État », « actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves » et « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Ces charges font suite aux accusations de viol portées contre lui en mars 2021.
Ousmane Sonko et ses partisans ont toujours affirmé qu’il était victime d’un complot visant à l’écarter de la course à la présidentielle. Malgré ces difficultés, Sonko reste un candidat majeur et la cérémonie d’investiture a renforcé sa position au sein de la coalition « Sonko président 2024 ». Le 25 février 2024, le peuple sénégalais aura l’occasion de choisir son prochain président.