**Un candidat malgache en perte de vitesse pour la présidence de la Commission de l’Union africaine**
L’ancien Président de Madagascar (2014-2018), Hery Rajaonarimampianina, 65 ans, qui était en course pour devenir le candidat de la Grande Ile pour la présidence de la Commission de l’Union africaine en février prochain, voit ses chances s’amenuiser. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le palais d’Antananarivo a décidé de retirer son soutien à sa candidature, ce qui profite davantage au candidat Djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf.
**Les raisons du revirement du palais d’Antananarivo**
Alors que Hery Rajaonarimampianina était en bonne voie pour être soutenu par le président malgache actuel, Andry Rajoelina, des tensions politiques et des ambitions personnelles semblent avoir changé la donne. Malgré un profil politique solide et un soutien potentiel de poids lourds régionaux comme les Comores et l’Ile Maurice, le retrait soudain de soutien de la part du palais d’Antananarivo laisse l’ex-Président malgache dans une position délicate.
**Djibouti entre dans la course**
La décision de ne plus soutenir Hery Rajaonarimampianina ouvre la voie à Djibouti, qui a présenté la candidature de Mahamoud Ali Youssouf pour la présidence de la Commission de l’Union africaine. Cette décision a été prise suite à des discussions entre les présidents Rajoelina et Omar Guelleh de Djibouti. Le retrait de soutien de Madagascar à son propre candidat laisse perplexe et soulève des interrogations sur les motivations derrière ce revirement.
Le processus d’enregistrement des candidatures étant en cours au niveau de l’Union africaine, Hery Rajaonarimampianina voit ses chances de présider la Commission s’amenuiser. Des candidats comme Raila Odinga du Kenya et Jakaya Kikwete de la Tanzanie restent en embuscade, mais la route vers la présidence de l’Union africaine semble désormais plus dégagée pour Djibouti.
En coupant les ponts avec Hery Rajaonarimampianina, le président Rajoelina semble favoriser les intérêts de certains membres de son parti au pouvoir, au détriment du potentiel diplomatique de Madagascar dans la région. La bataille pour la présidence de la Commission de l’Union africaine s’annonce donc serrée, avec des enjeux politiques importants pour les pays en lice.