Valère Bessala : « Logiquement, Samuel Eto’o ne devait pas être président de la FECAFOOT »
L’élection récente de Samuel Eto’o en tant que président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) a suscité de vives réactions au sein de la communauté sportive. Certains soutiennent cette décision, arguant que l’ancien capitaine des Lions Indomptables apportera un vent de fraîcheur et de renouveau à la fédération. Cependant, d’autres, comme Valère Bessala, estiment que ce choix est loin d’être logique.
Dans une interview exclusive, Valère Bessala, ancien journaliste sportif et analyste renommé, a exprimé son opinion sur la nomination de Samuel Eto’o à la tête de la FECAFOOT. Selon lui, bien que Samuel Eto’o soit une légende du football camerounais et africain, cela ne suffit pas pour faire de lui un bon président de fédération.
Bessala souligne que l’expérience en tant que dirigeant sportif est essentielle pour assumer un tel rôle. Il estime que Samuel Eto’o n’a pas acquis cette expérience nécessaire pour gérer une fédération, en particulier une aussi importante que la FECAFOOT. « Le football est bien plus qu’un simple jeu sur le terrain. C’est une industrie complexe qui exige des compétences en gestion, en relations publiques et en diplomatie », affirme-t-il.
En outre, Bessala met en avant le manque de transparence lors de l’élection de Samuel Eto’o. Selon lui, il est essentiel que le processus électoral soit clair et équitable afin de garantir la légitimité du nouveau président. Cependant, des allégations de corruption et d’irrégularités ont été soulevées, jetant ainsi le doute sur la crédibilité de cette élection.
Bessala souligne également le besoin de réformes structurelles au sein de la FECAFOOT. Selon lui, la fédération doit être réorganisée et modernisée afin de favoriser le développement du football camerounais. Il suggère la mise en place de programmes de formation pour les jeunes joueurs, ainsi que l’amélioration des infrastructures sportives à travers le pays.
Enfin, Bessala met en garde contre le culte de la personnalité qui entoure Samuel Eto’o. Bien qu’il soit indéniablement une icône du football, il ne faut pas oublier que la gestion d’une fédération nécessite une approche collective et démocratique. « Le pouvoir ne doit pas être concentré entre les mains d’une seule personne, aussi talentueuse soit-elle », déclare-t-il.
L’actualité en bref : Valère Bessala souligne que la nomination de Samuel Eto’o à la présidence de la FECAFOOT est loin d’être logique. Il estime que l’expérience en tant que dirigeant sportif, la transparence du processus électoral et la nécessité de réformes structurelles sont des éléments clés qui ont été négligés dans cette décision. Il appelle à une réflexion plus approfondie sur le choix des dirigeants sportifs afin de garantir le développement et la réussite du football camerounais.